Le Petit Rapporteur
LES OTAGES COLOMBIENS Paris et les proches
d'Ingrid Betancourt ont réitéré leur hostilité à tout recours à la
force après l'ordre donné par le président colombien Alvaro Uribe à
l'armée de libérer par la force l'otage franco-colombienne aux mains de
la guérilla marxiste. Un comité de soutien à Ingrid Betancourt a
annoncé l'organisation d'une grande "marche de la détermination" entre
Notre-Dame et l'Hôtel de ville de Paris mercredi prochain. "Nous
invitons les Françaises et Français à montrer combien ils sont décidés
à ce que la libération de l'otage franco-colombienne intervienne dans
les plus brefs délais, combien ils sont déterminés à ce qu'Alvaro Uribe
ne joue pas impunément avec la vie d'Ingrid", déclare-t-il samedi dans
un communiqué. "Généraux ! Nous allons porter secours à Ingrid
Betancourt. Il n'est pas question de jouer avec ces hors-la-loi", avait
lancé vendredi Alvaro Uribe, brandissant le poing, lors d'un
rassemblement public à Bogota. "Et le Congrès américain ne doit
avoir aucun doute, parce que nous allons effectuer un sauvetage
militaire des trois Nord-américains détenus" par les Forces armées
révolutionnaires de Colombie (Farc). Et d'ajouter : "Les camps de concentration des Farc sont plus cruels que ceux des nazis". Cette
déclaration a d'autant plus surpris qu'elle intervenait quelques heures
après l'annonce à Paris par le nouveau président français Nicolas
Sarkozy de sa volonté d'obtenir la libération de la Franco-Colombienne. Le
Quai d'Orsay a rappelé vendredi soir que la France (était) opposée à
toute action militaire qui pourrait mettre en danger la vie des otages".